Le prochain symposium aura lieu à Metz
du 5 au 7 juin 2025.

Sommaire du document préparatoire :

  • Argumentaire
  • Bibliographie choisie
  • Communications offertes et ateliers de travail sur texte
  • Comité scientifique

Argumentaire

Depuis une vingtaine d’années, les travaux des théoriciens du récit ont amené de profondes réorientations épistémologiques et méthodologiques, sans pour autant rompre avec les études antérieures (cf. Baroni, 2017, p. 17). Ces nouvelles perspectives touchent également à la question de l’intrigue et de son étude lorsqu’il s’agit de lire un texte et d’y prendre plaisir. Ce plaisir de la lecture et ces nouvelles orientations touchent aussi l’étude des textes bibliques, auxquels sera consacré essentiellement ce symposium. Les manuels de narratologie biblique, déjà anciens (par exemple Marguerat – Bourquin, 1998, réédité jusqu’en 2009), présentent la question de l’intrigue principalement selon deux perspectives : d’une part, sa structure est envisagée à partir du schéma actantiel, modélisé en quatre ou cinq phases, et d’autre part, sa modalité est appréhendée à partir de la distinction, certainement basique, entre intrigue de révélation et intrigue de résolution. Cette approche classique, principalement formelle, est à même d’appréhender la tension narrative (surprise, curiosité, suspense) et la manière dont sa dynamique est construite dans le récit. L’attention à cette dynamique permet de saisir le récit dans sa dimension pragmatique, c’est-à-dire dans l’interaction entre la lettre du texte et le lecteur qui est actif dans le processus de constitution de l’expérience de lecture. L’articulation d’une étude formelle et d’une étude plus rhétorique qui se cherche actuellement permet de prendre en compte les divers aspects qui font qu’une intrigue est intrigante (à savoir « la dynamique du récit intrigant, en relation avec ce que certains désignent comme la production d’un “arc narratif” », Baroni, 2017, p. 30) pour le lecteur, où la tension qui se noue et se dénoue et le tient en haleine, construisant sous ses yeux une potentialité de mondes possibles qui éprouvent son propre être au monde.

A travers les conférences plénières et les ateliers de travail sur texte, on s’interrogera en particulier sur les avancées théoriques récentes, et l’on cherchera à préciser les divers types d’intrigue intrigante. Dans une postérité aristotélicienne, on explorera aussi ce qui fait spécifiquement récit : est-ce l’intrigue, les personnages, leurs actions ? Mais on se demandera aussi ce que le récit fait à l’intrigue. Entre autres récits, on s’intéressera aux récits très brefs, qu’ils soient enchâssés dans des récits plus amples (comme les paraboles par exemple), ou qu’ils forment des épisodes d’un macro-récit, avec chacun une micro-intrigue qui contribue à une macro-intrigue

L’un des enjeux de ce symposium sera d’éprouver les « limites » de la notion traditionnelle unifiée de l’intrigue des récits bibliques, si tant est qu’elle soit effectivement présente, et tenter ainsi de faire évoluer les modèles désormais canoniques en narratologie classique appliquée à la Bible, en lien avec les avancées théoriques amenées ces dernières années dans le domaine de la narratologie post-classique en essayant de vérifier si et comment ceux-ci sont opératoires pour l’étude des récits bibliques.

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